CTD II - Sylvain Grenier vs. Jack Swagger

Rappelez-moi de mettre CHD en dark-match la semaine prochaine, il veut pas affronter des mecs plus fort que lui sur le papier.

Viper Messages : 209 Date d'inscription : 25/04/2011

CTD II - Sylvain Grenier vs. Jack Swagger 1-4ffd0f2a67

Nous nous retrouvons à présent devant un pupitre. En effet, ce soir devant les caméras le chef du parti indépendantiste québécois, Sylvain Grenier va s'exprimer. Les partisans ainsi que les ~~opposants~~ journalistes se précipitent pour occuper les dernières places assises. Le président du PIQ (Parti Indépendantiste Québécois), Grenier, a donné des consignes très claires. Premièrement pas de questions, deuxièmement pas d'émeutes et troisièmement ne pas essayer malgré tout de poser des questions. Soudain, le silence se fait dans la salle. Sylvain Grenier arrive du fond de la salle. Il la traverse. Tout le monde s'écarte sur son passage. Il monte les escaliers. Il se place devant le pupitre. il se racle la gorge. Les partisans sont hypnotisés. Les journalistes sont à l'affût du moindre faux pas.

SYLVAIN GRENIER. Mes chers compatriotes. Cette semaine est très importante pour notre quête. Cette semaine, j'aurais l'occasion de frapper un grand coup. Si j'ai cette victoire symbolique dimanche, je pourrais affirmer que nous sommes sur la bonne voie. Mais cette victoire ne sera pas des plus simples. En effet, nous nous attaquons là à autre chose qu'à Tyson Kidd et à sa pauvre troupe de lutteurs. Nous nous attaquons aux Etats-Unis. Nous nous attaquons à la Team Bring It. Plus qu'un dongeon où on apprend la lutte, nous faisons face à une corporation. Plus qu'une famille qui se serre les coudes, nous faisons face à toute une nation. La tâche sera ardue. Et si nous en sortons vainqueurs, ne nous réjouissons pas. Ce n'est que le début d'un long combat. Mais je sais, et nous savons tous au fond de nous que nous parviendrons à obtenir... Un Québec libre!

Acclamations de la foule. Les quelques journalistes qui s'aventurent à poser des questions sont dégagés à grands coups de pieds aux fesses par la sécurité. Une fois tout ce raffût terminé, Sylvain Grenier reprend.

SYLVAIN GRENIER. Jack Swagger. Voilà le nom de l'individu qui met en péril notre combat. Il est le symbole de ce qu'on combat. Nous combattons l'Amérique et il s'autoproclame All American American. Oui, il s'autoproclame. Il peut se nommer ministre de la défense, de la santé ou de l'immigration, il n'a aucun rôle important à l'échelle nationale. C'est du chiquet, c'est factice. Jack Swagger n'est encore rien pour sa patrie. A mon total contraire. J'ai engrangé une révolution. Chaque région qui a sa propre culture devrait être indépendante. Et le Québec a sa propre culture, et c'est une honte de l'assimiler à celle du Canada. Et la nation de Swagger, est l'opposé absolu de ce que je recherche. Tous ces Etats ont leur culture. Un homme de l'Ohio, un homme de Californie et un homme du Wisconsin seront trois personnes totalement différentes. Croyez vous qu'un acteur hollywoodien gay, un paysan du Texas et un rappeur de New York se sentiront américains de la même manière? Absolument pas. Et un pays doit avoir une unité culturelle. Et vous croyez que les américains qui n'ont pas fait d'études sont d'accord quand ils entendent Jack Swagger dire qu'il est américain car il est allé à l'université? Absolument pas. Jack Swagger n'est qu'un jeune homme hautain qui fait des faux discours politiques dans l'appartement qu'il a dans son campus.

Tous les militans pro-Grenier aquiescent d'une manière grave. Quelques journalistes suicidaires essayent de poser des questions. Un coup de pied aux fesses et dehors.

SYLVAIN GRENIER. On peux aussi faire ressortir certains côtés de l'Amérique qui sont aux antipodes de notre idéologie. Il y a d'abord le capitalisme. Oui, cette grosse machine ne peut pas être véritablement nommé un pays. C'est une banque. Un puit d'argent. Aucunes réelles valeurs. Si l'Amérique est une République, j'ai un nez rouge et des chaussures pointure 52. On peux aussi remarquer que les Etats Unis sont un pays tout ce qu'il y a de plus raciste. Les lois de la ségrégation raciale ont durés pratiquement plus d'un siècle. Et vous vous rendez compte, chers compatriotes, qu'il y a 50 ans, un noir devait laissé sa chaise à un blanc et qu'une loi existait pour ça en Amérique? C'est proprement scandaleux. Et n'allez pas me parler d'un quelconque Barack Obama. Cet homme est un blanc converti. C'est du noir aromatisé. Il n'a pas la sueur d'un chanteur de blues ou la souffrance d'un esclave. Et Jack Swagger est le parfait résumé de ces deux traits de l'Amérique. Petit blond aux yeux bleus, un cheveu sur la langue et un parcours scolaire digne d'un trader. Il est la synthèse parfaite de tout ce que l'Amérique devrait renier. Comment peut-il être ministre de quoi que ce soit?

Tout le monde a bizarrement l'air d'approuver, les québécois sont fiers du discours de leur chef, et les journalistes (américains) son mals à l'aise et n'osent pas poser de question car ils savent au fond d'eux que Grenier a raison.

SYLVAIN GRENIER. L'Amérique est vraiment pathétique. Le souci, c'est que dans le monde entier, les effets secondaires du rêve américain sont toujours présents, tous les jeunes rêvent de vivre à New York. Mais restez à Québec. Vous avez envie d'être comme Jack Swagger? Faire de brillantes études. Arriver avec votre éternel air d'ahuri à l'université, puis réaliser que vous n'avez pas les neurones pour réussir. Puis tous les entraîneurs repèrent en vous le défenseur bourrin ou le lutteur mastodonte sans cerveau. Et comme vous ne saisissez pas un mot à vos cours de physique quantique, vous décidez de vous lancer dans le sport. A ce niveau, votre cerveau ne suivait plus. Puis quelques années plus tard, vous vous retrouvez à jouer à l'homme politique devant votre webcam parce que vous regrettez votre vie de catcheur à gimmick stupide.

Petite pause. Toujours écouté par ses amis et décriés par ses détracteurs, Sylvain reprend.

SYLVAIN GRENIER. Pendant ce temps, moi je porte sur mon dos un mouvement révolutionnaire. Je ne joue pas au membre d'un gouvernement présidé par The Rock. Je suis investi d'une vraie mission. Ce n'est pas un passe-temps. La pression que j'ai sur moi est énorme. Et un fanfaron comme Jack Swagger (J'envoie un bisou à celui qui comprend le jeu de mot.) ne va pas me dicter ni comment lutter, ni comment faire un discours. Je suis clairement au dessus de lui.

Tout le monde s'accorde sur ce fait. Réaction forte des journalistes. Ils se mettent tous à poser des questions. Vous connaissez la suite. Coups de pieds aux fesses et dehors.

SYLVAIN GRENIER. Si vous vous rappellez de la semaine dernière et des résultats respectifs de nos matchs, vous vous dites sûrement que Jack Swagger part vainqueur pour cette rencontre mais certainement pas. Jack Swagger a battu Chris Masters et son melon a encore plus enflé. Il est certain de gagner contre moi. De plus, la semaine dernière, on a pu l'entendre dire dans les vestiaires qu'il était un amoureux de la compétition, que ça coulait dans ses veines. Malgré que j'ai perdu face à Tyson Kidd, j'ai su tirer des leçons de ma défaite. Avant ce match, j'étais sûr de moi, vous avez pu le voir si vous avez regardé mon intervention sur RDS. Je faisais le malin, mais une fois sur le ring, je me rendais compte que je n'étais pas affuté physiquement. Mais, cette semaine, j'ai redoublé mon entraînement physique. Pendant ce temps Jack Swagger devait être en train de twitter sur son Blackberry en mangeant un McFlurry chez Ronald. C'est mon travail acharné qui sera récompensé, pas la fainéantise du All American American.

Les spectateurs ont l'air tous plus ou moins d'accords avec les dires du président du PIQ.

SYLVAIN GRENIER. Il faut bien se dire que ce combat face à Jack Swagger n'est qu'une étape. Après ceci, notre lutte sera encore longue. Mais cette étape reste cruciale. Si, je bats Swagger, notre mouvement prendra de l'ampleur, énormément d'ampleur. Il faut qu'un maximum de personnes regarde le match de dimanche soir. Si des millions de personnes voient mon action, tout le monde aura connaissance de notre quête vers un Québec libre. Je voulais aussi dire qu'avec tous les noirs présents dans ma team, si je bats Swagger, j'effacerai cette image de l'Amérique que j'ai évoquée précedemment. Alors JTG, Prince Nana, Austin Creed, Abraham Washington, ce match est aussi pour vous. Mais mon match est surtout dédié à tous les Québécois qui me suivent tous ceux qui rêvent comme moi...

Air conquérent de Grenier, le public attend la dernière réplique. La tension est palpable.

SYLVAIN GRENIER. D'Un Québec Libre!

Standing Ovation pour le président du Parti Indépendantiste Québécois. Les chants en l'honneur de Grenier sont multiples. Sylvain reste quelques minutes pour apprécier son triomphe puis finit par se retirer humblement. A la semaine prochaine les gars, et n'oubliez pas de commenter, puisque tout est rendu.